Blues Rock – Eric Clapton

Le premier “guitar-hero” de l’histoire du rock, guitariste, chanteur et compositeur de blues et de rock britannique, né le 30 mars 1945, tellement doué que dès ses débuts dans les Yardbirds en 1963, on l’appelait déjà “Dieu”. Très attaché à l’esprit et à la lettre du blues, il quitte ce groupe deux ans après l’avoir rejoint, par crainte de tomber dans le piège du hit-parade. Après un court passage dans la formation de John Mayal, il fonde Cream avec le bassiste Jack Bruce et le batteur Ginger Baker. Pendant trois ans de 1966 à 1968 compris, il se produit régulièrement aux U.S.A. où sa réputation grandit au point d’en faire une légende vivante. Après l’éclatement de Cream, il forme Blind Faith avec Baker et Steve Winwood. Le groupe existe le temps d’un disque, contenant un classique de Clapton (“Presence of the Lord”). À la fin de cette expérience, Clapton s’embarque dans une série d’aventures qui finiront par coûter cher à sa santé.

C’est d’abord un bref passage en 1969, dans le groupe de John Lennon (le Plastic Ono Band). En 1970, il tourne avec le duo americain Delaney et Bonnie. Clapton est d’ores et déjà une célébrité américaine. Son album solo, paru en 1970, contient le who’s who de l’époque – Leon Russell, Stephen Stills et les cuivres des Rolling Stones, Bobby Keys (Saxo) et Jim Pice (Tompette). Il joue en retour sur les albums solo de Stephen Stills et Leon Russell, ainsi que sur celui de son ami George Harrison, “All Things Must Pass”. C’est à Pattie Boyd, la femme de ce dernier qu’il dédie son album Layla and Other Assorted Love Songs en 1970 présenté comme l’œuvre d’un groupe inconnu dénommé Derek and the Dominos. Mais, très affecté par la mort de Duane Allman qui a, dans une large mesure, contribué à l’élaboration de “Layla”, Clapton s’enferme dans les drogues dures et connaît une éclipse dont il ne sortira que grâce à l’amitié de musiciens comme Peter Townshend des Who. Il réapparaît sur la scène musicale avec 461 Ocean Boulevard en 1974.

461 Ocean Boulevard (1971) : est un album solo d’Eric Clapton qui a marqué son retour à l’enregistrement après avoir récupéré d’une dépendance de trois ans à l’héroïne. L’album est sorti à la fin de juillet 1974 chez RSO Records, peu de temps après que la maison de disques ait sorti le single “I Shot the Sheriff” au début de juillet de la même année. L’album a été classé dans plusieurs charts internationaux et s’est vendu plus de deux millions d’exemplaires. Ce fut aussi l’un des premiers albums de “pop music” à sortir en Union soviétique. Le titre de l’album se réfère à l’adresse sur Ocean Boulevard où Clapton a vécu lors de l’enregistrement de l’album. L’adresse de la maison a été modifiée après la sortie de l’album en raison des fans qui se rassemblaient en masse sur la propriété. La maison a depuis été reconstruite et l’adresse restaurée. Influencé par le style laid back de J.J. Cale, Clapton reprend “I Shot the Sheriff”, un tube qui sera son premier n°1 et qui contribuera à faire connaître le reggae et Bob Marley au grand public, comme il avait déjà révélé J.J. Cale en 1970 avec “After Midnight”.

Eric Clapton – Slowhand – Pochette extérieure

Slowhand (1977) : est Sorti le 25 novembre chez RSO Records. Slowhand a produit les deux singles à succès “Lay Down Sally” et “Wonderful Tonight”, qui sont entrés dans de nombreux charts internationaux et ont reçu de nombreux prix et certifications d’enregistrement. “Wonderful Tonight” tout comme “Layla”, est une chanson inspirée par Pattie Boyd, son épouse de 1979 à 1988 et ex-femme de George Harrison. Bizarement, la célèbre reprise de la chanson anti-drogue “Cocaïne”, écrite à l’origine en 1976 par J.J. Cale, n’entre pas dans le Billboard Hot 100, sauf en tant que face B de “Lay Down Sally” qui a été numéro 3 au début de l’année 1978.

L’album a été intitulé d’après le surnom de Clapton, qui lui avait été donné par Giorgio Gomelsky, le manager des Yardbirds pour évoquer ironiquement son jeu exceptionnel et rapide. Mais, pour expliquer ce surnom, le guitariste rythmique des Yardbirds, Chris Dreja, a rappelé que chaque fois qu’Eric Clapton cassait une corde de sa guitare pendant un concert, celui-ci restait sur scène et la remplaçait. L’auditoire anglais patientait en faisant un «applaudissement lent» (slowhand en anglais). Dans son autobiographie de 2007, Clapton a rappelé que le nom “Slowhand” semblait bien s’accrocher à son vrai nom, car il était bien accueilli par ses amis américains et ses fans qui pensaient au Wild West en entendant le surnom.

La pochette de l’album a été réalisée par Clapton lui-même avec l’aide de Pattie Boyd et Dave Stewart, crédités comme “El & Nell Ink”. Réalisée en noir et blanc, elle montre Clapton de trois-quarts – sans visage — et, en gros plan, tenant sa guitare Fender Stratocaster. Outre le choix de différentes photos pour le côté intérieur de la pochette faite par gramophone, deux autres images ont plus d’importance que les autres : une photo dans laquelle il embrasse Pattie Boyd et une autre photo montrant la carcasse d’une Ferrari 365 GT4 BB accidentée, que Clapton avait acheté après qu’il ait vu George Harrison au volant de ce même bolide sur Hurtwood Edge Estate. Après avoir terminé ses tournées en Australie, il faillit se tuer avec. En 2003, Slowhand a été classé numéro 325 sur la liste faite par Rolling Stone des 500 plus grands albums de tous les temps.

Just One Night (1980) : Just One Night est un double album enregistré en live au Budokan Theatre, Tokyo, au Japon, en décembre 1979, lorsque Clapton était en tournée de soutient pour l’album Backless, son plus récent album à cette époque. L’intérieur de la pochette double contient une peinture japonaise de Ken Konno. L’album a atteint la deuxième place dans les charts aux États-Unis, la troisième au Royaume-Uni et a été certifié or par la RIAA. Eric Clapton se laisse aller à jouer le blues comme il l’aime, décontracté, laid back, mais bourré de feeling. Et c’est un plaisir d’entendre la foule reprendre le “Cocaïne” de J. J. Clale. Sûrement un des plus grand live de l’histoire du rock.

Another Ticket (1981) : Another Ticket est un album enregistré et produit par Tom Dowd chez Compass Point Studios à Nassau, Bahamas avec Albert Lee ; ce fut le dernier album de Clapton pour Polydor Records. Il à atteint le Top 40 dans sept pays, dont trois où il a atteint le Top 10 : N°3 en Nouvelle-Zélande, N°5 en Norvège et N°7 aux États-Unis. Au Royaume-Uni, il s’est placée 18ème.

The Road to Escondido (2006) : est un album de J. J. Cale et Eric Clapton. Le contenu de cet album vient des derniers enregistrements de Billy Preston, à qui l’album est dédié. En 2004, Eric Clapton a organisé à Dallas, le Crossroads Guitar Festival, un festival de trois jours avec une multitudes de musiciens célèbres. Parmi les interprètes figurait J. J. Cale, donnant à Clapton l’occasion de lui demander de produire un album pour lui. Les deux musiciens ont commencé à travailler ensemble et finalement ils ont décidé d’enregistrer un album en commun. Un certain nombre de musiciens de haut niveau ont également accepté de travailler sur l’album, dont Billy Preston, Derek Trucks, Taj Mahal, Pino Palladino, John Mayer, Steve Jordan et Doyle Bramhall. Escondido est une ville proche de la ville natale de Cale à Valley Center, en Californie, dans le comté de San Diego. Eric Clapton possédait un manoir à Escondido dans les années 1980 et au début des années 90. Cale et Clapton pensaient que ce serait un bon nom pour l’album en raison de leur point commun avec la ville. L’album a remporté le Grammy Award pour le meilleur album de blues contemporain en 2008.

Clapton fut le premier artiste à être introduit trois fois au Hall of Fame : D’abord comme membre des Yardbirds en 1992, puis de Cream en 1993 et finalement comme artiste solo en 2000.

Discographie : 

1970 : Eric Clapton
1970 : Layla and other Assorted Love Songs
1974 : 461 Ocean Boulevard
1975 : E.C. Was Here
1975 : There’s One in Every Crowd
1976 : No Reason to Cry
1977 : Slowhand
1978 : Backless
1980 : Just One Night (Live)
1981 : Another Ticket
1982 : Time Pieces: Best of Eric Clapton
1983 : Time Pieces Vol II: Live in the Seventies
1983 : Money and Cigarettes
1985 : Behind the Sun
1986 : August
1988 : Crossroad ( Live )
1989 : Journeyman
1992 : Unplugged ( Live )
1994 : From the Cradle 6
1995 : The Cream of Clapton
1996 : Crossroad Vol II : Live in the seventies (Live )
1998 : Pilgrim
2000 : Riding with the King
2001 : Reptile
2002 : One More Car One More Rider ( Live )
2004 : Me and Mr. Johnson
2004 : Sessions for Robert J
2005 : Back Home
2006 : The Road to Escondido
2010 : Clapton
2013 : Old Sock
2014 : The Breeze: An Appreciation of JJ Cale
2016 : I Still Do