Blues Rock – Canned Heat

Canned Heat est un groupe de blues rock américain formé à Los Angeles en 1965. Il a été lancé par deux amateurs de blues, Alan Wilson et Bob Hite, qui ont emprunté leur nom à une chanson de Tommy Johnson datant de 1928, Canned Heat Blues, relatant les mésaventures d’un alcoolique désespérément tourné vers les Sterno Canned Heat: (littéralement « Sterno, la chaleur en boîte ». Il s’agissait d’un combustible fabriqué à partir d’alcool dénaturé gélifié, conçu pour être brûlé directement à partir de sa boîte pour réchauffer des plats.  Pendant la prohibition, il existe de nombreux exemples de personnes qui s’étaient intoxiquées au Sterno en l’ingurgitant comme alcool de substitution mélangé à du jus de fruit).

Après les apparitions aux festivals de Monterey et de Woodstock à la fin des années 1960, le groupe a acquis une renommée mondiale avec Bob Hite (Chant), Alan Wilson (guitare, harmonica et chant), Henry Vestine et plus tard Harvey Mandel (guitare principale), Larry Taylor (basse) et Adolfo de la Parra (batterie).

La musique et l’attitude de Canned Heat leur ont donné la réputation de groupe parmi les plus populaires de l’ère hippie. Canned Heat est apparue dans la plupart des événements musicaux majeurs de la fin des années 1960, interprétant des standards du blues avec leur propre matériel et se livrant parfois à de longs solos «psychédéliques». Deux de leurs chansons – « Going Up the Country » et « On the Road Again » – sont devenues des succès internationaux. « Going Up the Country » était un remake de la chanson de Henry Thomas « Bull Doze Blues », enregistrée à Louisville, dans le Kentucky, en 1927. « On the Road Again » était une reprise de la chanson de Floyd Jones de 1953 du même nom, elle même inspirée de « Big Road Blues » de Tommy Johnson.

Différentes formations successives :

Depuis le début des années 1970, de nombreux changements de musiciens se sont produits, bien que la composition actuelle comprenne les trois membres originaux de l’époque classique : De la Parra (qui est restée dans le groupe depuis sa première adhésion en 1967), Mandel et Taylor. Pendant la majeure partie des années 1990 et 2000, De la Parra était le seul membre présent depuis les années soixante. Il a écrit un livre sur la carrière du groupe intitulé Living the Blues. Larry Taylor, dont la présence dans le groupe n’a pas été stable, est l’autre membre encore présent depuis les premiers disques. Mandel, Walter Trout et Junior Watson sont parmi les guitaristes qui ont acquis la renommée en jouant plus tardivement avec le groupe.

Quelques pépites du groupe :

Canned Heat (1967) : En 1967, le groupe commence à enregistrer pour Liberty Records, managé par Skip Taylor et John Hartmann. Leur premier single, composé de « Rollin’ and Tumblin’ » et « Bullfrog Blues », est bientôt suivi, en juillet 1967, d’un album éponyme. Composé exclusivement de standards revisités, le disque remporte un certain succès critique et se vend raisonnablement bien, atteignant la 76ème place des charts du Billboard magazine.

Boogie with Canned Heat (1968) : Contrairement à leur premier album éponyme, ce second opus contient principalement des compositions du groupe, dont le tube « On the Road Again », l’un de plus gros succès du groupe. L’album comprend également « Amphetamine Annie », qui parle des dangers d’une consommation excessive d’amphétamine et qui connaît également un certain succès, ainsi que « Fried Hockey Boogie », le premier boogie de Canned Heat.

Living the Blues (1968) : Contient l’un des morceaux les plus connus du groupe, « Going Up the Country », qui sera plus tard utilisé utilisé dans le documentaire Woodstock de 1970. John Mayall joue du piano sur « Walking by Myself » et « Bear Wires », tandis que Dr John en joue sur « Boogie Music ». « Parthenogenesis » est un blues psychédélique de presque 20 minutes, suivi de « Refried Boogie », un boogie de plus de 40 minutes enregistré en concert.

Future Blues (1970) : Larry Taylor et Harvey Mandel quittent le groupe peu de temps après sa sortie, et Alan Wilson décède en septembre 1970. La reprise de « Let’s Work Together » de Wilbert Harrison deviendra un tube. Dr John joue du piano sur « London Blues ». « Sugar Bee » devient un tube.

Hooker ‘n Heat (1971) : Il fallait bien que ça arrive : quel musicien n’a pas eu envie de jouer avec celui qui lui a tout appris? Canned Heat et John Lee Hooker ont l’air parfaitement à l’aise ensemble. Le courant passe entre les deux générations. Hooker leur a légué l’art du boogie qui fera la réputation du groupe. Il s’agit du dernier album studio d’Alan Wilson, qui décède en septembre 1970, quelques mois avant la sortie du disque, à l’âge de 27 ans, d’une overdose de barbituriques.

Discographie : 

Canned Heat (1967)
Boogie with Canned Heat (1968)
Living the Blues (1968)
Hallelujah (1969)
Future Blues (1970)
Vintage (1970), enregistré en 1966
Hooker ‘n Heat (avec John Lee Hooker) (1971)
Historical Figures and Ancient Heads (1971)
The New Age (1973)
One More River to Cross (1973)
Memphis Heat (avec Memphis Slim) (1974)
Human Condition (1978)
Kings of the Boogie (1981)
Reheated (1988)
Internal Combustion (1994)
Canned Heat Blues Band (1996)
House of Blue Light (1998)
Boogie 2000 (1999)
The Boogie House Tapes (2000)
Friends in the Can (2003)
The Boogie House Tapes Volume 2 (2004)