Pop Rock – Peter Frampton

Peter Frampton fit ses débuts à 16 ans dans un groupe pop londonien (The Herd). Au demeurant excellent guitariste, il participe à la formation de Humble Pie avec Steve Marriot (ex Small Faces). Mais sa véritable carrière commence en 1972, lorsqu’il se met à voler de ses propres ailes. Trois ans plus tard, émigré aux États-Unis, il vend des millions de disques avec la sortie d’un album live qui réussit à faire ce que ses enregistrements de studio ne pouvaient pas : délivrer le charisme d’un musicien talentueux. Contrairement à de nombreux artistes qui n’en ont jamais eu la chance, Frampton a appris de ses erreurs et a agi en conséquence. Il a d’ailleurs déclaré avec humour dans une interview au magazine Rolling Stones : «J’ai commencé comme un musicien, et j’ai fini comme un dessin animé. »

Les débuts : 

Peter Frampton est né le 22 avril 1950 à Beckenham, dans le Kent. Il a commencé à jouer de la guitare à l’âge de huit ans et a pris plusieurs années de cours classiques. Au début de l’adolescence, il a joué avec divers groupes de rock and roll comme les Little Ravens, les Trubeats et les Preachers, et est apparu sur l’émission de télévision Ready, Steady, Go. En 1966, Frampton abandonne l’école pour rejoindre le groupe mod-pop The herd, où il obtient son premier succès. En 1969, Frampton quitte le groupe pour former Humble Pie avec Steve Mariott. Mais, en 1971, suite à des conflits sur la direction musicale a adopter, Frampton l’abandonne et décide de commencer une carrière solo.

Après avoir joué sur All Things Must Pass de George Harrison, Frampton sort son premier album solo, Wind of Change, en 1972. Malgré l’aide de Ringo Starr et Billy Preston, l’album n’a pas beaucoup d’impact. Frampton forme ensuite un groupe appelé Frampton’s Camel, qui comprenait le claviériste Mickey Gallagher (Cochise), le bassiste Rick Wills (Bell & Arc) et le batteur Mike Kellie (Spooky Tooth). Leur album de 1973, Frampton’s Camel, ne marche pas, mais Frampton commence à faire des tournées avec constance. Il se sépare de son groupe Frampton’s Camel avant la sortie de son prochain album, Somethin’s Happening en 1974. Le titre se révélera prophétique puisque le prochain album de Frampton, est devenu son premier Album à succès en Amérique.

Le succès américain : 

Frampton Comes Alive (1976) : Outre d’évidentes qualités musicales dans le registre bubble gum rock, cet album contient un étonnant passage au cours duquel Frampton fait parler sa guitare (Do You Feel) grâce au Talk box, un gadget qui fait hurler les foules de plaisir et qui l’a rendu célèbre. Le Frampton Comes Alive contient trois énormes tubes : « Baby I Love Your Way », « Show Me The Way » et le classique « Do You Feel Like We Do ». L’album est enregistré lors du concert de 1975 au Winterland Ballroom de San Francisco en Californie. Avec de nouveaux musiciens, Bob Mayo aux claviers et guitares et Stanley Sheldon à la basse, John Siomos le batteur est le seul rescapé de son ancien groupe. Cet album sera pour Frampton, une consécration, avec des ventes de six millions de copies, et est certifié 6 fois disque de platine. Vers la fin de 1976, Peter Frampton et son manager Dee Anthony sont invités à la Maison Blanche par Steven Ford, le fils du président gerald Ford et Rolling Stone le nomme Artiste de l’année.

I’m In You (1977) : Sous la pression de A & M pour sortir un album rapidement, Frampton retourne rapidement dans un studio, au lieu de se reposer et de laisser son succès s’écouler. Le résultat fut que « I’m In You » fut classé dans les charts à la deuxième peu de temps après sa sortie en 1977. Son titre éponyme fit de même sur les charts de singles, donnant à Frampton le plus grand succès de sa carrière dans le sillage de Frampton Comes Alive! Mais, il était inévitable que de nombreux fans soient déçus par l’album, même si il se vendit à plus de trois millions d’exemplaires, son processus d’écriture hâtive étant parfois apparents.

Malheureusement, 1978 fut une année désastreuse pour Frampton. Il joua Billy Shears dans la version cinématographique du Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, qui fut un énorme flop critique et commercial. En juin, il fut impliqué dans un grave accident de voiture aux Bahamas, et souffrit d’une commotion cérébrale, de multiples fractures ainsi que de lésions musculaires. Pour aggraver les choses, lui et sa petite amie de longue date mirent fin à leur relation. Quand Frampton eût récupéré de son accident, il sombra brièvement dans l’abus de drogue. Son album de 1979, Where I Should Be, fut quand même certifié or avec un succès au Top 20 « I Can’t Stand It No More ».

Frampton cherchait sa voie dans les années 80. Il coupa ses cheveux avant la sortie Breaking All the Rules en 1982, mais sa nouvelle image n’y fit rien. Art of Control de l’année suivante fut un flop sans équivoque, et Frampton se retira du show business pendant plusieurs années. Il signa chez Virgin en 1986 avec Premonition, et il obtint un classement pour le titre « Lying ». L’année suivante, Frampton publia l’album Never Let Me Down avec l’accompagnateur de David Bowie. Il a enregistré un autre nouvel album, When All the Pieces Fit, chez Atlantic en 1989, et abandonna un projet de réunion avec Steve Marriott, suite à la mort tragique de Marriott dans l’incendie de sa maison en 1991. Frampton recommença ses tournée de concert et sortit un album éponyme en 1994. L’année suivante, il a publia l’album Frampton Comes Alive II chez I.R.S.

Greatest hits (1996) : Sûrement la meilleure des nombreuses anthologies de Peter Frampton sur un seul disque. En fait, les versions de ses trois plus grands succès – « Baby, I Love Your Way », « Show Me the Way » et « Do You Feel Like We Do » – sont les prises en direct du Frampton Comes Alive, son album le plus réussi, et non les versions studio plus calmes. Dans l’ensemble, Greatest Hits est un disque idéal pour mieux connaître Frampton, puisqu’il collecte également les meilleurs titres de ses quatre albums solo enregistrés avant qu’il ne devienne une star, (tel le magnifique « Lines On My Face » tiré de l’album Frampton’s Camel de 1973).

À la fin des années 90, il enregistre et fait une tournée avec Bill Wyman et son Rhythm Kings ainsi que l’All-Starr Band de Ringo Starr. Now (2004), son premier album de studio depuis neuf années, contient le tube « No Going Back », est suivi en 2006 par Fingerprints, qui lui vaudra un Grammy Award 2007 pour le meilleur Album Instumental Pop de l’année. Thank You Mr Churchill, Son 14e album studio de 2010, fut l’occasion d’une tournée de stades aux U.S.A. avec le groupe Yes. L’année suivante, il fit le « The Frampton Comes Alive 35th Anniversary Tour ». Sa tournée 2013 de « Frampton’s Guitar Circus » présenta une sélection de musiciens célèbres, dont Kenny Wayne Shepherd, B.B. King, Rick Derringer, Robert Cray, Roger McGuinn, David Hidalgo, Dean DeLeo et bien d’autres. Au début de l’année suivante, Frampton a été intronisé au Hall of Fame des musiciens.

Discographie : 

Wind of Change (1972)
Frampton’s Camel (1973)
Somethin’s Happening (1974)
Frampton (1974)
Frampton Comes Alive! (1976)
I’m In You (1977)
Where I Should Be (1979)
Rise up (1981)
Breaking All The Rules (1981)
The Art Of Control (1982)
Premonition (1986)
When All The Pieces Fit (1989)
Peter Frampton (1994)
Frampton Comes (Alive II) (1995)
Greatest hits (1996)
Now (2003)
Fingerprints (2006)
Thank You Mr Churchill (2010)
Hummingbird in A Box (2014)
Acoustic Classics (2016)