Alan Parsons est issu d’une famille qui a connu beaucoup de succès dans le monde du spectacle et du divertissement. Son arrière-grand-père était le célèbre acteur/manager Sir Herbert Beerbohm Tree. Sa mère était actrice, chanteuse et harpiste folklorique professionnelle et son père, Denys Parsons, pianiste accompli et flûtiste ainsi que l’auteur de nombreux livres. Le regretté Oliver Reed, acteur de cinéma était un de ses cousins. Son oncle, David Tree était également comédien.
Pendant son adolescence à la fin des années soixante, Alan jouait en tant que guitariste principal dans un groupe de blues dans sa ville natale de Londres. Mais aussitôt qu’il pu décrocher un emploi dans les célèbres studios Abbey Road à l’âge de 19 ans, il devint évident que le monde de l’enregistrement sonore allait dominer sa carrière.
À Abbey Road, il décrocha un poste d’assistant ingénieur sur les deux derniers albums des Beatles et après, lorsqu’il fut ingénieur du son à part entière, il travailla avec Paul McCartney et The Hollies parmi beaucoup d’autres. Mais ce fut sa contribution en tant qu’ingénieur sur le fameux « Dark Side of The Moon » des Pink Floyd qui attira vraiment l’attention sur lui. Il a rapidement obtenu des succès importants en tant que producteur produisant notamment le célèbre album d’All Stewart : The Year Of The Cat et deux albums du groupe de rock américain Ambrosia.
En 1975, il rencontra Eric Woolfson qui non seulement devint son manager, mais aussi son associé en tant que producteur pour leur formation The Alan Parsons Project. Le premier album de l’APP, « Tales Of Mystery And Imagination » basé sur l’oeuvre d’Edgar Allan Poe a ouvert la voie à un contrat chez Arista, le nouveau label de Clive Davis, et à une série d’albums réussis, à savoir : I Robot (1977), Pyramid (1978), The Turn of a Friendly Card (1980), Eye in the Sky (1982), Ammonia Avenue (1984), Vulture Culture (1985), Stereotomy (1986) et Gaudi (1987).
Eric Woolfson et Alan Parsons ont réalisé ensemble Freudiana en 1990. Le spectacle a duré plus d’un an dans le théâtre historique An Der Wien à Vienne. Eric et Alan se sont ensuite séparés. Eric a consacré sa carrière l’opera rock alors que Parsons a ressenti le besoin de faire des concerts et de continuer à enregistrer de la musique rock symphonique ambitieuse.
Avec ses anciens collaborateurs de l’APP, le guitariste Ian Bairnson, le batteur Stuart Elliott et l’arrangeur d’orchestre Andrew Powell, Alan a laissé tomber l’identité du «Projet» pour l’album Try Anything Once sorti en 1994. Le partenariat a continué pour On Air en 1996 et The Time Machine en 1999. Après le déménagement d’Alan en Californie, un nouveau groupe « Live Project » a été formé en 2003. Un autre remaniement de groupe s’est produit en 2010. Le groupe actuel comprend Alan à la guitare acoustique, aux claviers et aux voix, PJ Olsson aux voix, Manny Foccarazzo aux claviers, Guy Erez à la basse, Alastair Greene à la guitare, Danny Thompson aux percutions, et Todd Cooper au sax, à la percussion et aux voix.
Cinq albums remarquables du groupe :
I Robot (1977) : L’album devait être basé sur les nouvelles écrites par Asimov, et Eric Woolfson en a parlé avec Asimov lui-même, qui était enthousiaste à propos de l’idée. Comme les droits étaient déjà accordés à une société de cinéma et de films TV, le titre de l’album a été légèrement modifié en supprimant la virgule après «I», et le thème et les paroles ont été conçus de manière plus générique sur les robots plutôt que d’être spécifiques à l’univers d’Asimov. La pochette de la couverture intérieure mentionne : « I Robot … L’histoire de la montée de la machine et le déclin de l’homme, qui a paradoxalement coïncidé avec sa découverte de la roue … et un avertissement que sa courte domination sur cette planète finira probablement, parce que l’homme a essayé de créer un robot à son image. » Le titre de la piste finale, «Genèse Ch.1 v.32», suit ce thème en impliquant une continuation de l’histoire de la Création, puisque le premier chapitre de la Genèse n’a que 31 vers.
La photo de couverture de l’album présente les membres du groupe dans les tubes à escalators du terminal circulaire 1 de l’aéroport Charles de Gaulle. Au premier plan, on voit la représentation d’un robot dont le cerveau est un atome stylisé.
Pyramid (1978) : Pyramid est le troisième album du groupe de rock progressif The Alan Parsons Project, sorti en 1978. C’est un album conceptuel centré sur le thème des pyramides de Gizeh. Au moment où l’album a été conçu, l’intérêt pour les pyramides et pour Tutankhamon était très répandu aux États-Unis et au Royaume-Uni. Pyramid a reçu le prix du « Meilleur mixage pour un album non-classique » aux Grammy Awards de 1978. De la montée à la chute d’une ancienne dynastie, à la recherche d’une clé pour révéler les secrets de l’univers, cet album cherche à amplifier les échos du passé lointain et à explorer les mystères non résolus du présent.
L’album intègre également des éléments de musique New Wave, un genre qui émergeait en Grande-Bretagne au moment de l’enregistrement du disque. De nombreux artistes de rock progressif ont incorporé ce style dans leurs albums pendant la période allant de la fin de 1977 à 1979. Dans cet album, le genre est déjà présent, à travers le rythme, dans des chansons telles que « Can’t Take it with You » et bien plus dans d’autres titres, comme « Pyramania ».
The Turn of a Friendly Card (1980) : « The Gold Bug », qui fait référence à l’histoire écrite par Edgar Allan Poe, comprend une partie sifflée par Parsons, qui imite le style des mythiques films Western Spaghetti d’Ennio Morricone, et des voix interprétées par Chris Rainbow, tandis que le thème principal est joué au saxophone alto par Mel Collins. Mais, sur la version remasterisée, cette interprétation au sax est créditée à «Un joueur de session parisien dont le nom nous échappe» ; cela fait référence au fait que la piste du saxophone est composée de plusieurs prises séparées. De même, la partie accordéon sur « nothing Left to Lose » est crédité dans les notes de la pochette à « Un joueur de session parisien non identifié ».
Eye in the Sky (1982) : Les chansons sur cet album sont de plusieurs styles différents, allant du soft rock au funky et à la musique lyrique et fortement orchestré. C’est l’album le plus vendu d’Alan Parsons Project et ce fut le dernier disque de platine du groupe aux États-Unis (rejoignant I Robot et The Turn of a Friendly Card). Les interprètes vocaux sont Eric Woolfson, David Paton, Chris Rainbow, Lenny Zakatek, Elmer Gantry et Colin Blunstone.
Eye in the Sky contient le plus grand succès du groupe qui est la piste titre avec la voix d’Eric Woolfson. L’album lui-même a été un succès majeur, atteignant le Top 10 et parfois la première place notamment en Allemagne, en Autriche et en France. L’album comporte le morceau instrumental « Sirius », qui est devenue une musique accompagnant de nombreux évènements sportifs universitaires et professionnels de grande envergure dans toute l’Amérique du Nord.
Gaudi (1987) : Gaudi se réfère à Antoni Gaudí, l’architecte catalan espagnol, et la piste d’ouverture fait référence à ce qui est probablement son chef d’œuvre le plus connu, la « Sagrada Família ». « Closer to Heaven » et « Money Talks » ont été utilisés dans un épisode de la troisième saison de la série télévisée Miami Vice, avec « Paseo de Gracia » (même si en catalan – et officiellement – le nom exact est Passeig de Gràcia) apparaissant dans un épisode de la cinquième saison de la série. C’était le dernier album studio Alan Parsons Project. La suite de l’album écrite par Eric Woolfson s’est transformée peu à peu en opéra rock finalement sorti sous le nom de Freudiana en 1990. Alan Parsons a continué en tant qu’artiste solo en 1993 avec Try Anything Once, un album qui complète l’évolution musicale qu’il a commencé avec cet album.
The Alan Parsons Project vendit plus de 45 millions d’albums, fut nommé 9 fois aux Grammy Awards et reçut plus de 50 disques d’or et de platine, mais ne donna que très peu de concerts.
Discographie d’Alan Parsons Project :
1976 : Tales of Mystery and Imagination
1977 : I Robot
1978 : Pyramid
1979 : Eve
1980 : The Turn of a Friendly Card
1982 : Eye in the Sky
1984 : Ammonia Avenue
1985 : Vulture Culture
1986 : Stereotomy
1987 : Gaudi
Discographie d’Alan Parsons :
1993 : Try Anything Once
1995 : On Air
1999 : The Time Machine
2004 : A Valid Path